GAUTIER, Théophile - AVRIL, Paul, illustrateur
UNE NUIT DE CLÉOPÂTRE. Illustrée de vingt-et-une compositions par Paul Avril. Préface par Anatole France.
Paris, A. Ferroud, 1894 (imprimé par Chamerot et Renouard à Paris)
1 volume grand in-8 (24,7 x 17 cm) de XX-82 pages. 21 eaux-fortes tirées en en-tête du texte et hors-texte (6 planches hors-texte et 15 compositions d'en-tête). Vignette à l'eau-forte sur le titre.
Reliure de l'époque plein maroquin châtaigne doublé de maroquin vert sombre avec large filet de maroquin châtaigne, riche encadrement de filets dorés, dos à nerfs, supra libris doré sur les plats (Isidoro Fernandez), tranches dorées sur brochuire, couverture conservée (reliure signée NOULHAC). Légères décharges des gravures sur les feuillets en regard. Le prospectus pour cette édition a été relié à la fin (4 pages). Recto du faux-titre et verso du dernier feuillet du prospectus brunis (décharge du papier de garde). Exemplaire à l'état proche du neuf.
TIRAGE A 500 EXEMPLAIRES.
CELUI-CI, 1 DES 100 EXEMPLAIRES SUR GRAND VÉLIN D'ARCHES AVEC UNE SUITE DES GRAVURES AVEC REMARQUES.
Une nuit de Cléopâtre est une nouvelle historique de Théophile Gautier, publiée en six feuilletons du 29 novembre au 6 décembre 1838 dans La Presse. Cette nouvelle a ensuite été fondue dans les recueils de Nouvelles de l'auteur.
Traversant le Nil sur sa cange royale pour se rendre à son palais d'été, Cléopâtre « s'ennuie horriblement. » Meïamoun, amoureux de la reine, est pris en train de l'épier dans son bain. Ayant le caprice d'être clémente, Cléopâtre lui accorde une nuit orgiaque.
Paul Avril avait déjà illustré avec succès chez le même éditeur Le Roi Candaule. Ferroud donne ici une superbe édition réalisée avec luxe pour les bibliophiles.
Provenance : Isidoro Fernandez (1878-1963) (3 ex libris différents contrecollés au verso de la page de garde - supra libris doré), bibliophile espagnol dont l'immense bibliothèque fut dispersée aux enchères publiques en 2013 chez Christie's (The library of a Spanish Bibliophile, 20 mars 2013, Londres). Fernandez s’installa à Barcelone vers 1906. En 1911, il rencontra le Libraire Antonio Palau y Dulcet, lequel dans ses "Memories d’un llibreter catala" [Barcelona, 1935] décrit comment Isidoro Fernández évolua du statut de collectionneur de magazines vers celui de bibliophile enragé. Beaucoup de ses livres furent achetés à Paris, il les fit d’abord relier par Marius Michel et plus tard par Emilio Brugalla, un des plus prestigieux relieurs espagnols. Lors de l’"Exposición de encuadernaciones Emilio Burgalla" qui se tint à Madrid en Juin 1945, Isidoro Fernández prêta 3 livres de sa collection. Ses ex-libris furent dessinés par son plus jeune fils. Il en existe plusieurs formes, l’une d’entre-elles étant utilisée comme super-libris doré sur les plats des reliures en plein maroquin. Après son décès, sa collection fut maintenue par sa fille Flora, puis à partir de 1984, par Carlos, fils de Flora. Après le décès de Carlos en 2009, sa fille Elisa Fernández Stoykovich vendit la Bibliothèque chez Christie’s. Le total des enchères a atteint 624.775 £ ; le clou de la vente fut "Quilatador de la plata, oro y piedras" (1572) de Juan de Arfe y Villafañe, un des premiers manuels métallurgiques publiés en Europe, adjugé pour 40.000 £ (50.000 £ avec les frais). (source : site internet des Amis du Livre Pyrénéen). Le volume porte également l'ex libris de Maurice Davanne (conservateur de la bibliothèque Saint-Geneviève à Paris). Il est fort probable que le premier possesseur de ce livre fut M. Maurice Davanne au tout début du XXe siècle (bien que l'ex libris soit curieusement collé en bas, à la suite de ceux de M. Fernandez, sans doute a-t-il été déplacé ??).
SUPERBE EXEMPLAIRE PARFAITEMENT ÉTABLI EN MAROQUIN DOUBLÉ DE NOULHAC.
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