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Pierre LOUYS - André COLLOT, illustrateur

 

DOUZE DOUZAINS ... Illustrations de V . . . . .

 

Sans lieu ni nom [Achevé d'imprimer en 1953]

 

1 volume in-4 (29 x 23 cm), 24 feuillets non chiffrés, en feuilles, sous couverture imprimée, entièrement non coupé (neuf, jamais lu ...), 20 planches hors-texte (10 en noir et 10 avec rehauts de couleur rose). Sans emboîtage. Quelques légères décharges bien légitimes.

 

NOUVELLE ÉDITION.

 

TIRAGE LIMITÉ A 500 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN DE LANA. (Les exemplaires ne portent pas de numéro).

EXEMPLAIRE AUQUEL ON A AJOUTÉ UNE SUITE DES 10 ILLUSTRATIONS HORS-TEXTE EN NOIR.

 

Edition publiée au début des années 1950. Elle est ornée de 10 illustrations en 2 tons (noir et rehaut de couleurs) d'André Collot et d'un fac-similé de manuscrit de Pierre Louÿs. On y trouve aussi en guise d'ornements quelques figures obscènes en noir qui servent de culs-de-lampe etc.

Ouvrage condamné pour la première fois le 8 décembre 1955.

 

Ce célèbre ouvrage de Pierre Louÿs a paru pour la première fois en 1927 par le librairie Robert Télin sous le voile de l'anonyme. Ces délicieux dialogues de l'érotomane patenté qu'était le discret Pierre Louÿs sont au nombre de 12 : Dialogues des Filles nues - Dialogues des Masturbeuses - Dialogues des Lécheuses - Dialogues des Phallophores - Dialogues des Goules - Dialogues des Amoureuses - Dialogue des Enculées - Dialogue des Chieuses - Dialogue des Pisseuses - Dialogues des Mères et enfin Dialogues des Enfants.

 

Ces courts textes pornographiques et fortement scatologiques presque à tout propos, donnent aux images qui les accompagnent, une saveur particulière. Ce sont 90 petits textes (sur les 144 textes prévus) au total écrits par Pierre Louÿs entre 1894 et 1899 et dont la forme serait inspirée du Dialogue des Courtisanes de Lucien de Samosate.

 

Nous ne résistons pas au plaisir de citer trois textes parmi les plus croustillants (d'ailleurs ils le sont tous...).

 

Renseignements sur un cul de gousse

 

« T’as aussi bouffé l’cul d’la fille à la patronne ? Non, c’est pour ce soir qu’a m’a dit d’rester. Tu y as fait, toi ? Oh ! dis-moi, c’ment qu’elle est, que je sache !… Elle est dépucelée, dis ? Dépucelée ? Tu parles qu’elle est dépucelée ! Si tu voyais la connasse qu’elle a ! j’y fourre la main comme dans ma poche. Mais elle a pas vingt ans ? Eh ben, elle a un entonnoir, je ne te dis que ça ! Et pis, tu ne sais pas ce qui t’attend, ma gosse. L’soir que j’y ai été, elle m’a couchée à poil sur le pieu, en soixante-neuf, elle sur moi. Un cul mouillé, mais mouillé à croire que la queue en sortait, tant que ça l’excitait, la gousserie. Elle me bavait dessus, je l’avais pas touchée. Ah ! mince ! Attends, t’as pas fini : j’y donne un coup de langue… j’la fous en chaleur, et alors tu peux pas deviner ce qu’il lui a sorti du con : on aurait dit la gueule d’une soularde qui dégobillait du sirop, et tout ça dans ma bouche, la vache. “Merde alors, vous vous êtes donc pas branlée depuis trois jours ?” que je l’y ai dit… »

 

La proposition

 

« Si tu étais bien gentil… Qu’est-ce que je ferais ? Regarde comment je me place. Tu veux foutre en levrette ? Non. Tu veux une minette par-derrière ? Non. Ma langue au trou de ton cul ? Pas ta langue. Ma pine ? Tu es long à comprendre, tu sais. Ça va te faire mal. C’est mon affaire. Je te dis de m’enculer. Bien, bien… Oh ! que c’est dur. Écarte-moi les fesses… Pousse bien au milieu… Tiens… la tête y est déjà. Ah ! ha ! Branle-moi, dis, branle-moi… Attends donc que tout soit entré ! Oh ! pas si au fond… tu me déchires… Ouvre les cuisses pour que je te branle mieux. Ah ! que je jouis… remue, dis… Ah ! ha ! je le fais ! »

 

Dans la bouche

 

« Alors qu’est-ce que nous allons faire avant de nous quitter ? Moi, je n’en peux plus, tu sais. Voilà six fois que je mouille, je suis faible à me trouver mal… J’ai bien une idée, mais tu ne voudras pas. Qu’est-ce que tu en sais ? Je suis sûre que c’est encore quelque chose de dégoûtant. Oh ! dégoûtant… Je ne trouve pas du tout. Mais toi tu vas trouver ça dégoûtant, tu es si tourte. Dis-moi donc ce que c’est, grande sale. Tu n’as jamais fait pipi dans la bouche d’une fille ! Oh ! quelle horreur ! Eh bien, tu vas me le faire. Tant pis ! Tu as voulu que je parle. C’est demandé. Tu le feras. Sale cochonne ! Veux-tu bien te taire ! Ferme-moi la bouche avec ton chat. Mets-toi bien à genoux ; non, accroupie. Mets le trou sur mes lèvres. Là. Lâche tout maintenant, mais tout doucement : j’avalerais de travers. Et tu vas boire ce qui sortira ? Comme du champagne. Tu m’en feras autant, alors. Je veux goûter du tien. »

 

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1430 ; Pia, 385.

 

BEL EXEMPLAIRE TEL QUE PARU CLANDESTINEMENT VERS 1950.

Pierre Louÿs. Douze douzains ... (1953). 10 illustrations par A. Collot (suite).

350,00 €Prix
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