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Patrick Waldberg et Philippe Labarthe. Un rêve à commettre. Onze eaux-fortes originales de Labarthe (1973). Publié par le Nouveau Cercle Parisien du Livre. Tirage à 180 exemplaires seulement. Magnifique livre d'artiste, dans l'esprit surréaliste, parfaitement conservé.

 

LABARTHE (artiste). Patrick WALDBERG (auteur du texte).

 

UN RÊVE A COMMETTRE. Onze eaux-fortes originales de Labarthe.

 

Nouveau Cercle Parisien du Livre, Paris, 1973

 

1 volume in-folio (33 x 26 cm) en feuilles de 70 pages dont 10 eaux-fortes tirées dans le texte (dont une en frontispice) et 1 eau-forte tirée sur le premier plat de couverture (rempliée). Emboîtage en toile verte doré de l'éditeur en très bon état. Volume en parfait état, sans rousseurs.

 

Tirage unique à 150 exemplaires sur grand vélin de Rives à la forme réservés aux membres du nouveau cercle parisien du livre, plus 30 exemplaires exemplaires de collaborateurs numérotés et signés.

 

Notre exemplaire est numéroté et signé par l'auteur et l'artiste.

 

Les eaux-fortes originales en couleurs ont été tirées sur les presses de Lacourière et Frélaut, et la typographie composée à la main en Caslon corps 24 par Fequet et Baudier.

 

Ce volume est le dixième publié pour le Nouveau Cercle Parisien du Livre sous la présidence de Daniel S. Sicklès (célèbre bibliophile), Pierre-André Weill étant commissaire aux livre. Il a été achevé d'imprimé à Paris le 29 mars 1973.

 

Magnifique livre d'artiste qui combine un texte en prose ampli de poésie et illustré d'eaux-fortes en couleurs non figuratives (abstraites) dans lesquelles le lecteur attentif saura (ou non) retrouvé l'inspiration subtilement sensuelle et parfois érotique de l'artiste.

 

Le frontispice illustre ces mots : " ... un air frais venait caresser leurs corps détendus. (p. 21). 

 

"Une ivresse faite de peur, d'élan et d'attente monta au coeur des deux amants et, soudain, leur marche se fit danse. [...] Le coeur battant un peu plus fort, Rachel entra la première [...] Le corps de Rachel avait la forme d'un sablier, et son petit nez en forme de bec, ses yeux pailletés d'or, un imperceptible défaut dans la symétrie du visage lui donnaient un air de jeune sorcière. [...] Ils firent l'amour lentement, à trois reprises, un peu comme s'il s'agissait d'un rituel. [...] A présent, il la regardait, nue, tandis qu'elle avançait vers lui en roulant ses superbes hanches. Elle l'enlaça et, encore une fois, ils sombrèrent dans le plaisir (NDLR : ça fait quatre fois en pas longtemps quand même) [...]" (extraits)

 

Patrick Walberg (1913-1985), né en Californie à Santa-Monica, était un proche de Georges Bataille et du mouvement surréaliste. Il fut un des membres de la société secrète Acéphale de 1937 à 1939, et longtemps après les faits, il est d'ailleurs un des premiers, avec Pierre Klossowski, à avoir entrouvert le voile sur le mystère qui entoure cette communauté fondée par Bataille, en parallèle de la revue homonyme. Patrick Waldberg rencontre André Breton à New York en 1941. Il le convainc d'accepter le poste de speaker à la radio "La Voix de l'Amérique", diffusée en direction de l'Europe, pour y lire des communiqués en français. Il débarque en France avec les troupes du général Patton puis s'installe à Paris. Là, il participe aux activités du groupe surréaliste parisien, écrit de nombreux ouvrages sur la peinture surréaliste, en particulier sur Max Ernst, René Magritte, Hans Bellmer, Yves Tanguy. En 1964, Patrick Waldberg organise une exposition qui ne plaît pas à André Breton et suscite de la part de José Pierre la plaquette « Cramponnez-vous à la table ». En 1976, avec Joaquim Vital et le philosophe Marcel Paquet, il fonde les Éditions de la Différence ; ils sont rejoints la même année par Colette Lambrichs. Il était l'époux de l'artiste, sculptrice Isabelle Waldberg (1911-1990).

 

Les eaux-fortes de Philippe Labarthe (1936-2003) viennent ajouter au plaisir de la lecture et au mystère du texte. Peintre et dessinateur surréaliste, il a exercé sous plusieurs noms différents. Selon Dominique Noguez, « semi-abstraites, ses formes évoquent, sur fond de cieux pâles ou fantastiques, des rocs, des coraux, des êtres entre animal et minéral. Patrick Waldberg, dans Les Demeures d'Hypnos, le rapprochait judicieusement d'Arp, de Chirico - et de Max Ernst, encore. Ce qui est irréductiblement ylipien (son pseudo d'écrivain d'aphorismes), cependant, ce sont les profils d'ahuris qui émergent parfois de ses grouillements de formes et la cocasserie de ses titres (Le Secret des édredons, La demi-lune s'inquiète) ».

 

Magnifique livre d'artiste signé tiré à petit nombre dans la veine post-surréaliste.

Patrick Waldberg et Philippe Labarthe, Un rêve à commettre (1973). Surréalisme.

950,00 €Prix
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