CHORIER, Nicolas.
JOANNIS MEURSII ELEGANTIAE LATINI SERMONIS SEU ALOISIA SIGAEA TOLETANA. De arcanis Amoris & Veneris. Adjunctis Fragmentis quibusdam Eroticis. Nova Editio emendatior. Pars Prima [Secunda].
Londini (Londres), 1781 [Paris, Cazin]
2 parties reliées en 1 volume in-18 (12,8 x 8,5 cm) de (6)-330 et (4)-150 pages. Frontispice gravé par Duponchele d'après Chevaux, titre gravé (daté 1774, Leyde, Elzévier).
Reliure de l'époque plein veau raciné, dos lisse orné aux petits fers, faux-caissons ornés, roulettes, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées de bleu. Très bel exemplaire, reliure fraîche. Légers frottements. Défaut de papier (troué) pp. 77/78 de la seconde partie (manque de quelques lettres). Sans le frontispice libre du tome II. Texte en latin.
ÉDITION CAZIN.
Edition publiée à Paris par Cazin d'après Pia, d'après celle que Meusnier de Querlon avait fait paraîre chez Barbou en 1774.
Ce livre apparut tout d'abord sous forme d'un manuscrit en latin sous le titre de Aloisiæ Sigeæ, Toletanæ, Satyra sotadica de arcanis amoris et Veneris, Aloisia hispanice scripsit, latinitate donavit Joannes Meursius V. C.. L'original en avait prétendument été écrit en espagnol par Aloysia ou Luisa Sigea, poétesse érudite et fille d'honneur à la cour de Lisbonne, puis traduit ensuite en latin par un certain Jean ou Joannes Meursius, humaniste hollandais. Son attribution à Sigea était une supercherie et le personnage de Meursius n'était qu'une pure invention. Cette Satire sotadique sur les arcanes de l'Amour et de Vénus circula au début du XVIIe dans les milieux libertins et connut plusieurs éditions en latin sous des titres différents. Il fut traduit plusieurs fois en français, notamment par Jean Terrasson en 1750, et de nombreuses fois en anglais. L'Académie des dames se présente comme une série de dialogues entre Tullia, dame italienne de vingt-six ans, épouse de Callias, qui se charge de l'initiation sexuelle de sa jeune cousine, Ottavia, à qui elle déclare : « Ta mère m'a demandé de te découvrir les secrets les plus mystérieux du lit nuptial et de t'apprendre ce que tu dois être avec ton mari, ce que ton mari sera aussi, touchant ces petites choses pour lesquelles s'enflamment si fort les hommes. Cette nuit, pour que je puisse t'endoctriner sur tout d'une langue plus libre, nous coucherons ensemble dans mon lit, dont je voudrais pouvoir dire qu'il aura été la plus douce lice de Vénus. ». L'initiation se fera sous la forme de sept dialogues entre les deux cousines. L'Escarmouche ou préparation au mariage. Tribadicon qui initie aux plaisirs saphiques.Anatomie avec la découverte des mots, des instruments et de la mécanique de l'amour. Le duel qui narre les joies du coït.Voluptés avec la comparaison du mariage et du tribadisme. Façons et figures ou découverte de l'amour en groupe. Fescinini ou historiettes composé d'anecdotes et de récits sur l'art d'aimer.
Nicolas Chorier (1612-1692) est né à Vienne (Isère) et est connu pour ses ouvrages historiques sur le Dauphiné. Guillaume Apollinaire écrira qu'il se dégage de cet ouvrage une philosophie sexuelle très clairvoyante et très pratique, émaillée de maximes d'une morale sage.
Référence : Pia, Les Livres de l'Enfer, col. 353 ; B.N., Enfer, 1256.
BEL EXEMPLAIRE EN CONDITION D’ÉPOQUE.
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400,00 €Prix
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