[Japon] [shunga] [ca 1880-1930]. Album ohiron shunga [« image de printemps »] composé de 13 peintures originales à l'encre de chine et aquarelle sur soie montées sur cartons, 18,5 x 13 cm environ (taille des peintures). Très bel album shunga japonais des années 1900.
 
[Japon] [shunga]
 
四
季
の
花'
 
Fleurs des quatre saisons ... (en français)
 
[ca 1880-1930]
 
Album ohiron shunga [« image de printemps »] composé de 13 peintures originales à l'encre de chine et aquarelle sur soie montée sur carton.
 
Dimensions de l'album : 24 x 18 cm | taille des peintures : 18,5 x 13 cm environ - replié en accordéon (ohiron).
 
13 Peintures originales sur soie montée sur papier peint vert. Couverture de l'album en soie couleur vert pistache avec titre calligraphié à l'encre sur soie. Bon état de l'ensemble.
 
Quelques petits efilochages de la soie, petite trace ce colle et papier arraché sur le premier plat à côté du cartouche de titre. Un cachet gratté (sans doure la signature de l'artiste) à l'intérieur sur la garde avant la première peinture.
 
Artiste non identifié.
 
Cette collection de « Fleurs des quatre saisons » réunit 13 superbes peintures shunga (art érotique) de la période vers 1900. Réalisées avec soin sur soie et rassemblées dans un livre élégant. Ces œuvres vibrantes illustrent des moments intimes entre hommes et femmes, mettant en scène divers personnages de l’époque, comme des oiran (courtisanes de haut rang), des mariées et d’autres figures féminines, tout en reflétant l’élégance et le raffinement de cette époque.
Chaque peinture est associée à un hanafuda (carte florale japonaise) représentant des motifs comme les fleurs de cerisier, les glycines, les pins avec des grues, les fleurs de prunier, les iris, les pivoines, les trèfles avec des sangliers, l’herbe de la pampa sous une pleine lune, les chrysanthèmes, les feuilles d’érable, les saules et le paulownia. Ces éléments symboliques ajoutent une dimension saisonnière et enrichissent la signification culturelle de chaque scène, célébrant l’amour, la beauté et la nature, des thèmes chers à l’art japonais.
 
Réalisé probablement à la fin de la période Meiji (1868-1912) ou durant la période Taishō (1912-1926) par un habile artiste. Le trait est assuré et les couleurs sont vives et l'ensemble des compositions est d'une grande qualité. Les scènes exclusivement sexuelles montrent à chaque fois un homme et une femme, sans décor, uniquement les corps entremêlés, avec beaucoup de détails pour les vêtements et tissus. Seule la première peinture montre un sexe de femme ouvert en plan rapproché avec le doigt à l'intérieur qui débute les délices qui vont suivre.
 
« Shunga » signifie littéralement « image de printemps », c'est un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Le mot shunga serait dérivé de l'expression chinoise chungonghua, en japonais shungūga (春宮画?), signifiant « image du palais du printemps », en évocation de la vie joyeuse menée au palais du prince héritier (Kōtaishi). L'âge d'or des shunga se situe pendant l'époque d'Edo (1600 à 1868).
 
Très bel album shunga japonais des années 1900 composé de 13 peintures originales de qualité.