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Le Livre des Convalescents. Dessins de Henri Pille. Préfaces de Armand Silvestre et de Touchatout. Paris, Tresse éditeur, 1885 [de l'imprimerie Darantière à Dijon | achevé d'imprimer le 30 mai 1885]. Exemplaire de dédicace offert par l'auteur, Coquelin Cadet à son ami le pianiste Jacques Dusautoy (Du Sautoy) : "à Jacques Du Sautoy, cet oiseau rare ... un pianiste charmant ! son ami Coquelin Cadet". Recueil de blagues potaches, graveleuses et scatalogiques. Humour. Bel exemplaire relié à l'époque.

 

COQUELIN CADET (Pirouette) | PILLE, Henri (illustrateur) | SILVESTRE, Armand (Préface) | TOUCHATOUT (Préface)

 

Le Livre des Convalescents. Dessins de  Henri Pille. Préfaces de Armand Silvestre et de Touchatout.

 

Paris, Tresse éditeur, 1885 [de l'imprimerie Darantière à Dijon | achevé d'imprimer le 30 mai 1885]

 

1 volume grand in-8 (25 x 17 cm) de XVI-402-(2) pages. Nombreuses illustrations dans le texte.

 

Reliure strictement de l'époque demi-chagrin rouge, dos à nerfs orné de fleurons dorés, filets dorés, tête poncée, non rogné pour les autres tranches. Reliure fraîche, légers frottements sur les coupes. Intérieur frais avec quelques rousseurs éparses. Beau papier vélin blanc. Ex libris (tampon sur la page de titre et ex libris contrecollé) moderne.

 

Tirage à 1.115 exemplaires.

 

Celui-ci, un des 1.100 exemplaires sur papier vélin numérotés.

 

Il a été tiré 15 exemplaires sur Japon.

 

Exemplaire de dédicace offert par l'auteur, Coquelin Cadet à son ami le pianiste Jacques Dusautoy (Du Sautoy) : "à Jacques Du Sautoy, cet oiseau rare ... un pianiste charmant ! son ami Coquelin Cadet"

 

Ce recueil de blagues potaches, graveleuses et souvent scatologiques, de traits moqueurs sur divers personnages de son temps (notamment Sarah Bernhardt et d'autres), a paru pour la première fois en 1880. C'est ici la seconde édition. 

 

"Nous vivons, en effet, dans un temps si particulièrement morose que ceux-là me semblent faire une bonne action qui, se souvenant que "rire est le propre de l'homme", s'efforcent à dérider ce grand lac d'ennui et à en illuminer la surface d'un clair rayon de beau soleil." (Armand Silvestre, 16 mai 1885)

 

"Je n'ai pas à redire ce que je pense de ces histoires que les gens bégueules trouveront peut-être quelquefois un peu salées, puisqu'elles ont presque toutes subi la censure du Tintamarre, qui passe pour être assez bonne fille. C'est là un genre de ... naturalisme dont je raffole, on le sait ; car j'ai toujours pensé qu'il fallait cent fois plus d'esprit pour péter à propos, que pour parler sans raison, et qu'un pet bien plein valait mieux qu'une phrase creuse." (Touchatout, janvier 1880, Préface à la première édition qui se trouve également placée en tête dans ce volume).

 

On trouve dans ce volume disparate des Joyesetés Fantasques, des Souvenirs de l'Exposition, des vues sur les Drapeaux, le Théâtre, la Seine, un Sarah-Bernhardtiana, des Conseils, des vues sur l'Angleterre, des Pensées et Déginitions, des Facéties d'hiver, etc.

 

"Un apothicaire vient d'inventer une liqueur qui fait revivre les pendus ; c'est du bromure de pentencium. [...] Saviez-vous que les vidangeurs accommodassent les adverbes à leur fantaisie ? Ils disent : "Je vous suis excrémement obligé !" [...] J'entendais dans un water-closet à 15 centimes ce cri d'un constipé vaincu : Qu'ils sont heureux les chieurs de long !" [...] Je lis sur les prospectus d'hiver d'un tailleur pour chiens : Gâteuses pour vieilles levrettes. [...] J'aime les très grosses femmes parce que quand elle s'en vont on les voit longtemps s'en aller. [...]" (extraits)

Coquelin Cadet consacre tout un chapitre à Sarah Bernhardt dont il se moque hardiment en faisant référence à sa maigreur légendaire. "Quand aime Sarah Bernhardt, on peut dire que l'amour tient à un fil [...] Sarah Bernhardt se mettant au bain : - Un coup d'épée dans l'eau. [...] Sarah Bernhardt c'est le plat du jour [...] Sarah Bernhardt, c'est le sec plus ultra ! [...] etc. (extraits)

 

Provenance : de la bibliothèque du pianiste et compositeur Jacques Du Sautoy ou plutôt Dusautoy (1850-1915) avec envoi de Coquelin Cadet sur la première garde. Painiste et compositeur aujourd'hui oublié, Dusautoy était membre des Hydropathes et a composé plusieurs pièces pour le piano. Il a mis en musique des textes d'Armand Silvestre et on lui doit quelques adaptations symphoniques (Sonnets d'Arvers et Papillons bleus notamment), une barcarolle pour piano (Minuit), etc. Dusautoy a réalisé quelques transcriptions pour piano d'œuvres de Tchaïkovski, au sujet desquelles les deux hommes ont correspondu à la fin des années 1880 et au début des années 1890 ; ex libris moderne.

 

Coquelin Cadet (1848-1909) était le spécialiste du monologue sur scène. Il joue à la Comédie Française (1867) et passe ensuite au théâtre des Variétés où il joue des vaudevilles dont ceux d'Eugène Labiche. Il devient sociétaire de la Comédie Française en 1879 et joue Molière. Spécialisé dans le monologue, qu'il découvre en écoutant Charles Cros lire son poème Le Hareng saur, art sur lequel il a écrit deux livres, Le Monologue moderne (1881) et L'Art de dire le monologue (1884), il a porté de nombreux monologues sur la scène, parmi lesquels ceux de Feydeau : Le Potache et Patte en l’air, Les Réformes, Tout à Brown-Séquard, Un Monsieur qui est condamné à mort et Un Monsieur qui n'aime pas les monologues. En 1908, Coquelin cadet est interné dans une maison de santé à Suresnes, où il meurt le 8 février 1909.

 

Bel exemplaire de dédicace pour ce volume précurseur des recueils de blagues potaches et graveleuses.

Coquelin Cadet. Le Livre des Convalescents (1885). Dédicace autographe. Reliure.

450,00 €Prix
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