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Comte de Caylus (Anne-Claude-Philippe de Tubières de Grimoard de Pestels de Lévis de Caylus, dit Le)

La Fée Paillardine ou la Princesse ratée. Conte inédit.

Londres, 1933 [Marcel Seheur]

1 volume in-4 (24,5 x 19,5 cm), en feuilles, 96 pages, sous couverture de papier rose marbré, titre imprimé en rose sur le premier plat. 11 illustrations hors-texte imprimées en couleurs dont 1 frontispice, avec 4 vignettes tirées en brun-rouge pour chaque chapitre. Texte encadré d'un filet gras de même couleur. Beau papier vélin.

Nouvelle édition. Contrefaçon de la première édition clandestine parue en 1931.

Tirage unique à 175 exemplaires sur vélin teinté.

Notre exemplaire n'a pas été numéroté. Les hors-texte sont tirés sur papier blanc. Il s'agit des reproductions en photogravure des pointes sèches attribuées à André Collot pour l'édition de 1931.

La notice bibliographique qui se trouvait à la fin du volume dans l'édition de 1931 n'a pas été reproduite ici (ceci expliquant la différence de pagination pour une mise en page princpale identique).

Les deux éditions (1931 et 1933) on un tirage annoncé quasi identique (160 ex. pour l'édition de 1931 et 175 ex. pour celle-ci de 1933). Les deux éditions semblent aussi rares sur le marché l'une que l'autre.

Comme l'indique Dutel il s'agit d'un texte inédit provenant d'un manuscrit du XVIIIe siècle ayant appartenu à Pierre Louÿs.

"Il était une fois une fée qui se nommait Paillardine. Elle était bien faite, grande et ferme ; ses cheveux étaient bruns et son teint était un peu bis ; en un mot, c'était une foutée délicieuse, puisqu'elle tenait plus qu'elle ne promettait encore pour la jouissance. Elle joignait un tempérament aussi prodigieux qu'immanquable aux yeux les plus paillards et par conséquent les plus beaux. Sa peau était aussi douce qu'elle était unie. Le mouvement de son cul était si recommandable et si parfait qu'il paraissait nouveau à chaque coup qu'on lui mettait. La nature départ rarement en nos pays ces heureux talents et ces véritables dons du Ciel, car enfin (l'on n'y peut penser sans gémir) combien peu nos femmes déchargent-elles en France ! Paillardine ajoutait à tant de perfections celle d'être au moins au coup pour le coup. Quelle foutée ! L'idée seule non seulement me fait bander, mais encore elle est riante du côté de l'esprit, puisque les brouilleries sont courtes avec une semblable femme, qu'une arcée produit seule le raccommodement et que seule elle épargne cent protestations plus gentilles les unes que les autres. Quoi qu'il en soit, Paillardine, qui joignait le pouvoir au désir, foutait, comme l'on peut croire, avec un succès et une abondance merveilleuse. Quand elle n'eût été que femme du monde, étant telle que je l'ai décrite avec vérité, eût-elle jamais manqué de fouteurs ? Non, sans doute. Aussi n'en manquait-elle jamais. Indépendamment des fouteurs réglés dont elle avait toujours une douzaine de garde auprès d'elle, du plus petit coup de sa baguette il eût paru cinquante vits en état de satisfaire la paillardise qu'elle ressentait et qu'elle inspirait. Mais elle ne voulait point faire d'éclat ; elle aimait mieux envoyer par le monde trois ou quatre femmes dont elle était sûre et qui lui rendaient un compte fidèle des grands vits qui paraissaient et de leur bonne ou mauvaise qualité. Ces émissaires avaient chacune une mesure très exacte aux armes de la fée. Elle voulait que la taille des vits que l'on choisissait pour elle fût au moins dix pouces de roi. Au-dessous de cette taille un vit n'était seulement pas regardé ; c'était même la plus petite mesure à laquelle Paillardine n'aimait pas trop se réduire." (extrait des premières lignes du conte ...).

Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°1555 ; Pia, Les Livres de l'Enfer, 485 (pour l'EO de 1931).

 

Bel exemplaire de cette édition de qualité et peu commune pour cet amusant conte érotique brillamment illustré par Collot.

Comte de Caylus. La Fée Paillardine (1933). André Collot. 1/175 ex. Rare

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