MORIN, Louis.
 
VIEILLE IDYLLE. Recueil de lettres.
 
Paris, 1891, L. Conquet
 
1 volume 16 x 11 cm de 51 pages. Complet.

Reliure demi-maroquin à coins signée Magnin, Lyon (Relieur lyonnais 1849-1903). Couverture illustrée en couleurs conservée en excellent état.

12 pointes sèches et 20 ornements typographiques par Louis Morin (auteur et illustrateur).

Exemplaire sur papier vélin, non mis dans le commerce, tiré à très petit nombre (tirage non mentionné).

Édition Originale.

Exemplaire offert  à Monsieur Neyron des Granges, signature de l'éditeur L. Conquet.
 
"J'ai trouvé les lettres suivantes dans le tiroir secret d'une vieille armoire. Elles sont datées de juin-juillet 1762, au château de Clayac. Clayac était situé à une vingtaine de lieues de Vannes. Ce qu'il en reste aujourd'hui sert de granges et d'étables." "Voilà! je connais la campagne, maintenant, et les sauvages qui l'habitent! Certes, pour un parisien qui n'a jamais dépassé Versailles, c'est une chose curieuse que de se trouver mêlé à l'existence élémentaire de ces braves bretons. A ce moment où l'on se passionne pour les voyages lointains et où nos belles dames ne dédaignent pas d'étudier les mœurs des nègres papous, je pourrais étonner bien de nos gens en leur racontant la manière dont on vit dans un coin de France ...Imagine toi un toit de chaume rongé par le temps, verdi par les mousses.... Un beuglement vous fait retourner : Qu'est ce que cela, dans l'ombre? On distingue des cornes, des échines maigres, on perçoit un bruit régulier de mâchoires : c'est l'étable. Oui l'étable : bêtes et gens tout cela vit pêle-mêle, comme dans l'arche.... C'est à cela mon ami, que prétendent nous ramener M. Rousseau et ses disciples : à la vie patriarcale des pasteurs et des laboureurs. Je t'avoue que ma philosophie s'émeut; je m'était pas figuré ainsi la nature, si sale et si laide." (extrait).
 
Très bel exemplaire décoratif en très bon état, intérieur très frais.