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MARQUIS DE SADE
 
LES AMIS DU CRIME ornés de douze bois gravés.
 
Paris, sans date, sans nom [vers 1930]
 
1 volume petit in-4 carré (18,2 x 19,7 cm), broché, couverture imprimée en noir à rabats, 87 pages. 12 bois gravés hors-texte tirés en noir et imprimés dans un encadrement phallique pluri-priapique imprimé en bleu.
 
PREMIER TIRAGE.
 
ÉDITION LIMITÉE A 550 EXEMPLAIRES.
 
CELUI-CI, UN DES 500 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN BLANC.
 
Il est mentionné humoristiquement que ce livre a été imprimé sur les Presses de la Société des Amis du Crime, rue de l'Echaudé, à Paris, et terminé le 6 novembre 1790. Les exemplaires sont numérotés au composteur.
 
Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°982 ; Pia, Les livres de l'Enfer, 32.
 
C'est l'Histoire de Juliette ou les prospérités du vice, publiée en 1801 qui contient les "Statuts de la Société des Amis du Crime" en 45 articles. Dans sa Société des Amis du crime, on se déclare pour le gouvernement et ses lois qu’on se prépare à violer. Les malfrats votent pour le député conservateur. Dans un monde où la règle est d’obéir à la nature et d’accepter le meurtre, on exécute seulement la loi du désir. Il faut lutter et dominer car la loi du monde est la force et son moteur est la volonté. Sade respecte deux sortes de puissances : celle de la naissance et celle obtenue par sa propre énergie. L’opprimé parvient ici à égaler les grands seigneurs libertins. Ce groupe qui se place résolument au dessus de la masse des esclaves s’organise pour exercer des droits fondés sur le désir (Les vérités de Sade, René Jouve).
 
Voici quelques extraits d'article de cette société révolutionnaire à plus d'un titre : 3° La Société n'admet point de Dieu ; il faut faire preuve d'athéisme pour y entrer. Le seul Dieu qu'elle connaisse est le plaisir ; elle sacrifie tout à celui-là ; elle admet toutes les voluptés imaginables, elle trouve bon tout ce qui délecte ; toutes les jouissances sont autorisées dans son sein ; il n'en est aucune qu'elle n'encense, aucune qu'elle ne conseille et ne protège. - 20° Tous les jeux possibles sont défendus dans la Société ; occupée de délassements plus agréables à la nature, elle dédaigne tout ce qui s'écarte des divines passions du libertinage, les seules en possession d'électriser l'homme. - 25° Tout ouvrage contre les mœurs ou la religion, présenté par un membre de la Société, soit qu'il l'ait composé ou non, sera sur-le-champ déposé à la bibliothèque de la maison, et l'on récompensera celui qui l'aura offert, en raison du mérite de l'ouvrage et de la part qu'il y aura prise. - 40° L'aisance, la liberté, l'impiété, la crapule, tous les excès du libertinage, tous ceux de la débauche, de la gourmandise, de ce qu'on appelle, en un mot, la saleté de la luxure, régneront impérieusement dans cette assemblée.
 
Pour la révolution des mœurs il y avait certes plus à craindre ou à espérer du marquis de Sade que de Robespierre ! Et pourtant ...
 
TRÈS BON EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU, DE CE JOLI CLANDESTIN "SADIQUE" ILLUSTRÉ.

LE NOM DE L'ARTISTE EST RESTÉ UN MYSTÈRE.

Les Amis du Crime par le Marquis de Sade (1930). Suite de 12 bois gravés

350,00 €Prix
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