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Léon TOLSTOÏ | Halpérine-Kaminsky, traducteur | Alexandre DUMAS fils, préface. Plaisirs vicieux. Traduction du russe par Halpérine-Kaminsky. Préface par Alexandre Dumas de l'Académie Française. Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1892. 1 volume in-18 broché (à relier). Edition originale de la traduction française. Un des 20 exemplaires sur papier de Hollande. Très rare sur grand papier.

 

Léon TOLSTOÏ | Halpérine-Kaminsky, traducteur | Alexandre DUMAS fils, préface

 

Plaisirs vicieux. Traduction du russe par Halpérine-Kaminsky. Préface par Alexandre Dumas de l'Académie Française.

 

Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1892

 

1 volume in-18 (18,8 x 14 cm) broché de VIII-254-(1) pages. Couverture imprimée jaune. Exemplaire à relier (dos cassé en plusieurs endroits). Petits défauts à la couverture jaune (le papier du dos de la couverture ne pourra pas être conservé, les deux plats sont en bon état avec quelques petits défauts sur les bords).

 

Edition originale de la traduction française.

 

Un des 20 exemplaires sur papier de Hollande.

 

Ce volume rassemble plusieurs textes dans lesquels Tolstoï critique les comportements qu'il considère comme nuisibles, tant sur le plan moral que physique. Les sujets abordés sont : L'alcool et le tabac, L'ivresse dans les classes dirigeantes, Les relations entre les sexes, Le travail, L'Église et l'État. L'ouvrage se conclut par des lettres de personnalités contemporaines telles que Charcot, Émile Zola, Jules Claretie, Alphonse Daudet, Charles Gounod, Jean Richepin et Francisque Sarcey, qui réagissent aux idées de Tolstoï.

 

"Il est donc bien évident que si l’homme, étant placé par les circonstances ou sa propre volonté dans la situation d’avoir à choisir entre la nécessité de soumettre sa famille qui lui est chère à toutes les privations, ou bien de s’abstenir de consommer des narcotiques et des excitants, s’arrête à la première détermination, c’est qu’un motif le pousse, bien plus puissant que le simple désir de rechercher les délices de l’ivresse, ou la considération que cet usage est répandu dans le monde entier." (extrait de l'Ivresse dans les classes dirigeantes)

 

"Il faut absolument reconnaître que les hommes doivent être à juste titre considérés comme responsables de leurs actes et que cette responsabilité ne doit plus incomber à la femme. La femme, si souvent victime de l’égoïsme de l’homme, ne doit pas plus longtemps supporter seule le poids d’une faute commise avec un complice. Il suit de là que le devoir des célibataires qui ne veulent pas mener une vie infâme, est de garder vis-à-vis de toutes les femmes qu’ils rencontrent dans la société, la même réserve qu’ils observent à l’égard de leur mère et de leur sœur. [...] L’origine du mal est double. Il provient d’abord de l’instinct naturel et ensuite de ce qu’on attache à cet instinct une place beaucoup plus importante qu’il ne mérite. En tel état de cause, on ne peut remédier au mal qu’on introduisant un changement dans la manière de voir actuellement en vogue sur ce qu’on appelle le « devenir amoureux » et surtout dans ce que ce terme implique. Il faut donner aux hommes et aux femmes une éducation dans laquelle l’influence et les bons exemples de la famille seront prépondérants et créer dans l’opinion publique un courant d’idées saines en vue de faire pratiquer cette abstinence que la morale et la religion nous recommandent toutes deux et de faire considérer les passions bestiales comme des ennemis qu’il faut vaincre et non comme des amis qu’il faut encourager. [...] L’importance fausse et exagérée que nous accordons à l’amour et aux états psychologiques qui l’accompagnent (que nous idéalisons) fait que les femmes et les hommes lui consacrent le meilleur de leur énergie pendant la plus grande période de leur vie et la plus remplie de promesses, en sorte qu’ils se trouvent bientôt épuisés, incapables d’action et de tous autres sentiments.​ [...] Et c’est justement cet instinct tyrannique que l’homme civilisé doit tuer en lui comme une bête malfaisante. Le seul objectif digne de la pensée, des efforts et des travaux de l’homme est le progrès. Les services à rendre à l’humanité, à la patrie, à la science, à l’art, sans parler de la religion, sont bien au-dessus et même dépassent de beaucoup le champ des jouissances personnelles et égoïstes. Il suit de là que le mariage, au point de vue chrétien, n’est pas un élément de progrès mais de déchéance. L’amour, ainsi que tout ce qui le précède et le suit, et malgré tous nos efforts pour prouver le contraire en vers et en prose, ne procure jamais et ne peut jamais procurer les moyens d’atteindre au but digne de l’homme ; il est au contraire un obstacle à ce but. [...] (extrait de Des relations entre les sexes).

 

Les réactions (lettres) des divers auteurs réunies en fin de volume (dont Emile Zola) vont toutes dans un sens différents que celui donné par Tolstoï et ses théories sans doute trop entières pour les esprits français. "Je ne fume plus et je ne bois plus de vin. Mais je ne me crois pas devenu sage pour cela, car je ne suis ainsi tempérant que par raison de santé. Ce serait vraiment dramatiser les choses que de penser, avec Tolstoï, que l’homme va d’instinct au tabac et à l’alcool, pour le besoin d’endormir sa conscience, devant le péché fatal. J’estime que le vice a plus de bêtise et de bonhomie. On boit sûrement pour le plaisir, on fume d’abord par ostentation, ensuite par habitude. Eh ! mon Dieu ! pourquoi ne pas laisser ce plaisir et cette habitude à ceux qui n’en souffrent pas ?" écrit ainsi Émile Zola.

 

Tirage très rare sur papier de Hollande. A relier.

Léon Tolstoï | Plaisirs vicieux (1892). Un des 20 exemplaires sur Hollande. Rare

3 500,00 €Prix
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