[Jean-Adrien MERCIER]
Suites de gravures pour illustrer "Mon Noviciat ou les Joies de Lolotte" (Paris, Maurice Duflou, 1932)
Cet ensemble se compose comme suit :
- 1 suite complète à toutes marges des 12 héliogravures définitives tirées en deux tons pour le livre. 22 x 15 cm (feuille).
- 1 suite de 11 héliogravures (sur 12) tirées sur papier couché avec marges très réduites. Environ 15,5 x 10 et 16,5 x 11 cm (feuille).
- 2 épreuves d'essai tirées à grandes marges en bistre (dont une légendée au verso par le photograveur avec indications). 22 x 16,5 cm environ.
- 1 épreuve d'essai tirée en sanguine avec repérages du photograveur. 18,5 x 12,5 cm environ.
Soit un ensemble de 26 tirages. Très bon état. Quelques petites déchirures dans les marges des deux tirages d'essai.
Tirage à 400 exemplaires pour le livre.
Le livre (que nous n'avons pas ici) a été publié par Maurice Duflou. Cet ensemble de gravures faisait partie de la bibliothèque du photograveur de Maurice Duflou (source non renseignée, non documentée). Nous pourrons fournir des informations complémentaires à l'acquéreur de cet ensemble.
A propos de l'éditeur Maurice Duflou : « J'ai connu Maurice Duflou à Paris en 1947, quand j'étais un surréaliste de vingt ans, et je l'ai fréquenté jusqu'à sa mort. C'était alors un vieil anarchiste fort distingué, se rendant à son imprimerie habillé en grand bourgeois, avec un chapeau à bord roulés, un foulard de soie bleu marine à pois blancs, un pardessus bien coupé, tenant d'une main sa canne, de l'autre sa serviette bourrée de livres érotiques qu'il proposait aux libraires spécialisés. Il avait une femme et une fille qui se désintéressaient complètement de son activité ; lui-même il l'accomplissait plutôt par conviction libertaire que par salacité. Il avait horreur des ouvrages mal écrits, des obscénités insupportables. Maurice Duflou possédait, dans une traversière de la rue de la Goutte-d'Or, une petite imprimerie où il travaillait tout seul à sa presse, tel un artisan d'autrefois ; en blouse grise, il bavardait avec moi devant sa fenêtre aux parisiennes à demi fermées, tout en surveillant sa cour comme s'il s'attendait à subir un assaut. En effet, la police avait fait plusieurs fois des descentes chez lui, abîmant son outil de travail, raflant ses livres. » Alexandrian, Histoire de la littérature érotique, Paris, Seghers, 1989, pp. 314-15.
Jean-Adrien Mercier (1899-1995) né à Angers, a également illustré Le Rideau levé (1933) dans le genre curiosa. Il est plus connu pour ses illustrations enfantines et populaires, ainsi que pour ses peintures et son travail d'affichiste.
Références : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1920 et 1970, n°2008 ; Pia, Les livres de l'Enfer, 947.
Très bon ensemble en différents états d'une belle suite érotique.
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550,00 €Prix
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