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Henri Poincaré | Théorie Mathématique de la Lumière (Leçons sur la). Cours de Physique Mathématique. Professées pendant le premier semestre 1887-1888 par H. Poincaré, membre de l'Institut, rédigées par J. Blondin, licencié ès sciences. Paris, Georges Carré, 1889 [de l'imprimerie de Deslis Frères à Tours]. 1 volume in-8 très bien relié à l'époque (reliure signée Legal-Thiberge à Angers). Bel exemplaire de cette importante et très rare édition originale scientifique.

 

POINCARÉ (Henri)

 

Théorie Mathématique de la Lumière (Leçons sur la). Cours de Physique Mathématique. Professées pendant le premier semestre 1887-1888 par H. Poincaré, membre de l'Institut, rédigées par J. Blondin, licencié ès sciences.

 

Paris, Georges Carré, 1889 [de l'imprimerie de Deslis Frères à Tours]

 

1 volume in-8 (24,5 x 16,5 cm) de (4)-IV-408 pages.

 

Reliure strictement de l'époque demi chagrin caramel, dos à faux nerfs orné de fers dorés, étoile dorée en queue, plats de papier marbré, doublures et gardes de papier décoré. Excellent état. Reliure solide et décorative. Quelques rousseurs faibles. Nombreuses équations et schémas dans le texte. Reliure signée LEGAL-THIBERGE à Angers.


Edition originale.

 

Sans savoir pourquoi cette édition originale est très rare. Soit elle a été imprimée à tout petit nombre soit le stock a été détruit ou perdu. Quoi qu'il en soit les exemplaires sont aujourd'hui très difficiles à localiser dans les fonds publics comme sur le marché du livre rare scientifique.

 

Un deuxième volume paraitra en 1892.


« Le développement des mathématiques au XIXe siècle commença dans l’ombre d’un géant, Carl Friedrich Gauss ; il s’acheva sous la domination d’un génie d’égale envergure, Henri Poincaré … Pendant plus de vingt ans, Poincaré enseigna la physique mathématique à la Sorbonne ; il se consacra à cette tâche avec sa rigueur et son énergie caractéristiques, au point qu’il devint expert dans pratiquement tous les domaines de la physique théorique, publiant plus de soixante-dix articles et ouvrages sur des sujets extrêmement variés, avec une prédilection pour les théories de la lumière et des ondes électromagnétiques. » (Dictionary of Scientific Biography XI, p. 51, 58).

Considéré comme le plus grand mathématicien de son temps, Henri Poincaré (1854-1912) est l'un des derniers représentants de cette science à en avoir eu une totale maîtrise dans l'ensemble des domaines, y compris dans ses applications en astronomie et en physique. Il y a apporté des contributions essentielles, ouvrant plusieurs champs nouveaux, insoupçonnés jusqu'alors, à partir de problèmes qu'il choisissait parce qu'ils s'imposaient à son esprit dans leur nécessité, et élaborant lui-même, dans une créativité exceptionnelle, les outils mathématiques dont il avait besoin pour leur résolution. C'est avant tout en mathématiques pures qu'il a donné la pleine mesure de son génie, renouvelant la théorie des équations différentielles et des fonctions avec la découverte des fonctions fuchsiennes. Son œuvre en mécanique céleste, où il appliqua et développa ses résultats de la théorie des équations différentielles, a marqué une étape importante de cette discipline, apportant un nouveau jour sur le problème de la stabilité du système solaire, tout en ouvrant des perspectives de longue portée sur la théorie des systèmes dynamiques, qui sont à l'origine de nombreux travaux contemporains. Il meurt prématurément à l'âge de 58 ans des suites d'une opération chirurgicale.


Henri Poincaré travaille dans le cadre de l’électrodynamique de Maxwell et s’intéresse notamment : à la propagation de la lumière comme onde électromagnétique, à la question de l’éther luminifère (le « milieu » supposé de propagation des ondes lumineuses), à l’invariance des équations de Maxwell sous certaines transformations. Il découvre notamment que les transformations de Lorentz conservent la forme des équations de Maxwell. En 1905 (la même année qu’Einstein), il formalise l’idée que les lois physiques doivent être les mêmes pour tous les observateurs en mouvement uniforme, et il commence à parler d’une "relativité des lois physiques". Il utilise déjà l’expression "principe de relativité". Einstein, en 1905, dans son article "Sur l’électrodynamique des corps en mouvement", pose deux postulats fondateurs : Principe de relativité (comme Poincaré), Constance de la vitesse de la lumière dans tous les référentiels inertielles (ce que Poincaré avait aussi reconnu, mais en le reliant encore à l’éther). Mais Einstein va plus loin : Il élimine l’éther totalement, il introduit une vision radicalement nouvelle de l’espace et du temps, il fonde une théorie dans laquelle la lumière fixe une limite universelle de vitesse. Poincaré a préparé le terrain mathématique et conceptuel de la relativité restreinte, mais Einstein a renversé la conception même de la lumière, de l’espace et du temps, en éliminant l’éther et en faisant de la vitesse de la lumière une constante absolue de la nature.


"Le quartz cristallisant sous une forme hémiédrique du système rhomboédrique, les cristaux de quartz ne possèdent pas de centre de symétrie. Si nous admettons que la distribution de l’éther lumineux dans un corps pondérable est identique à celle des molécules matérielles qui constituent le corps, l’éther contenu dans le quartz sera un milieu élastique dépourvu de centre de symétrie." (extrait, Théorie Mathématique de la Lumière, 125. Polarisation rotatoire du quartz)

 

Bel exemplaire de cette importante et très rare édition originale scientifique.

Henri Poincaré | Théorie Mathématique de la Lumière (1889). Edition originale

4 500,00 €Prix
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