[ZOLA (Emile)] – [MAUROU (Paul)].
 
Le Rêve, Drame lyrique en quatre actes d’après le Roman d’Emile Zola. Poème de Louis Gallet – Musique de Alfred Bruneau.
 
Paris, Imprimerie Lemercier, Choudens fils éditeurs, s.d. (1891).
 
Affiche lithographique originale en deux tons (800 x 600 mm), illustrée par Paul Maurou, signée en bas à gauche dans la planche.
 
Parfait état, non entoilée.
 
Le Rêve, drame lyrique, a été créé le 18 juin 1891 à l'Opéra-Comique. Cette œuvre marque la première incursion d'Alfred Bruneau dans l'univers de Zola. Comme pour L'Attaque du Moulin, présentée deux ans plus tard, cette incursion se fait par le biais d'un librettiste, ici Louis Gallet, qui signe l'adaptation. L'opéra s'éloigne cependant assez nettement du texte original, notamment avec la scène du miracle, mise en avant sur l'affiche : Angélique, après avoir reçu l'extrême-onction de l'évêque Jean d'Hautecœur, père de son amant, se redresse miraculeusement et peut enfin épouser celui qu'elle aime. Un dernier tableau, bien que rédigé mais jamais représenté, devait montrer Angélique s'effondrant, morte, après avoir reçu le premier baiser de son mari devant l'église.
 
Paul Maurou (1848-1931) était un artiste français reconnu pour ses contributions dans le domaine de la lithographie et de l'affiche artistique. Né à Avignon, il a débuté sa carrière en exposant des lithographies au Salon de Paris dès 1875. En 1884, il a cofondé la Société des artistes lithographes français, qu'il présida à partir des années 1900. En plus de son rôle d'affichiste, il enseigna la lithographie à l'École des Beaux-Arts de Paris dès 1906.
 
Paul Maurou est aussi l'auteur du Traité complet de l'art lithographique, publié en collaboration avec son élève Alfred-Jean Broquelet. Son œuvre inclut des illustrations pour des maisons d'édition, comme la Maison Quantin, et des affiches pour des spectacles comme Champignol malgré lui. Il fut une figure centrale dans la valorisation de la lithographie artistique en France au tournant du XXᵉ siècle​
 
Très belle affiche qui reste dans la veine symboliste comme le sera l'année suivante l'édition illustrée par Carlos Schwabe du Rêve de Zola (1892).