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Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne]. | L'Année des Dames Nationales ; ou Histoire, jour-par-jour, d'une Femme de France. Par N.-E. RESTIF-DE-LA-BRETONE. [à partir du mois d'Octobre le titre devient : L'Année des Dames Nationales ; ou le Kalendrier des Citoyénes. Etc.] JANVIER-DECEMBRE. A Genève, et se trouve à Paris, Chés les libraires indiqués à la tête de mon catalogue - au Frontispice du Mois de Décembre [Chés les Citoyens Duchêne, Mérigot et Louis, 1794], 1791-1794 [de l'imprimerie de Rétif de la Bretonne et de Cordier - imprimé en grande partie par lui]. 12 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) avec 31 figures reliés plein veau raciné de l'époque. Bel exemplaire de cet ouvrage rare de Rétif de la Bretonne, d'autant plus rare dans une très jolie reliure d'époque.

 

Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne [Restif de la Bretonne].

 

L'Année des Dames Nationales ; ou Histoire, jour-par-jour, d'une Femme de France. Par N.-E. RESTIF-DE-LA-BRETONE. [à partir du mois d'Octobre le titre devient : L'Année des Dames Nationales ; ou le Kalendrier des Citoyénes. Etc.] JANVIER-DECEMBRE.

 

A Genève, et se trouve à Paris, Chés les libraires indiqués à la tête de mon catalogue - au Frontispice du Mois de Décembre [Chés les Citoyens Duchêne, Mérigot et Louis, 1794], 1791-1794 [de l'imprimerie de Rétif de la Bretonne et de Cordier - imprimé en grande partie par lui]

12 volumes in-12 (17 x 10,5 cm) de 3825-(3) pages (pagination continue sur l'ensemble des volumes). La pagination compliquée est conforme aux exemplaires complets. Nombreuses erreurs de pagination sans manque (feuillets intervertis dans quelques volumes). Collationné complet.

Reliure de l'époque plein veau raciné, dos lisses ornés de vases et fleurons dorés, roulettes dorées, pièces de titre de maroquin rouge, pièces de tomaison de maroquin noir, roulette dorée sur les coupes, filets à froid en encadrement des plats (reliure exécutée vers 1795-1800). Excellent état de conservation de l'ensemble. A noter quelques petites galeries de vers sur quelques plats, une piqure de vers et une petite galerie rebouchées sur les dos (très peu visible). Reliures très fraîches. Intérieur frais. Jaunissement (ancienne mouillure des feuilles avant la reliure) sur une grande partie du deuxième volume (mais sans aucune gravité). A noter comme toujours pour cet ouvrage l'utilisation d'un papier de circonstance (papier de bonne qualité dans l'ensemble mais parfois des cahiers entiers sont imprimés sur du papier bleuté ou du papier gris). Quelques pages avec des débuts de lignes mal imprimés (défaut d'impression par Rétif ...) et quelques minimes défauts d'impression ou petites déchirures avec pertes de quelques lettres. Caractères typographiques de petite taille (voire de très petite taille) et souvent usés (les fameuses têtes de clous de la période révolutionnaire utilisés par Rétif dans son imprimerie privée). C'est ici le plus bel exemplaire en reliure d'époque décorée que nous avons pu voir.

 

Première mise en vente avec les titres originaux. Cet ouvrage sera remis en vente en 1796 par le libraire Garnery sous le titre Les Provinciales.

 

Les tomes I et II sont datés 1791. Le tome III est daté 1792. Les tomes IV à XII sont datés 1794.

Exemplaire bien complet des 31 gravures requises, certaines à double sujet et les autres simples (Il y a 43 sujets en tout). Toutes les gravures sont d'un excellent tirage. Le frontispice pour le mois d'août a été placé dans le texte.

 

Exemplaire censuré aux pages 942-950, 13e Parisienne, du tome IV. Dans notre exemplaire "La Dame du Palais de la Reine" (récit trop royaliste pour cette époque troublée) a été remplacé par "Forgête, etc., indignement trompée par un aristocrate".

 

Les 11 frontispices sont des gravures doubles (le frontispice du premier volume est une gravure simple). Les autres gravures sont des "sujets" simples. Les premiers sujets ont été regravés d'après les figures des Contemporaines. Les gravures seraient d'après Binet.

 

« Cet ouvrage, infiniment varié, très-extraordinaire, très-intéressant, contient 610 Nouvelles, toutes extraordinaires. L'Année des Dames nationales est intéressante pour toutes les villes de la République, puisqu'il n'en est aucune qui n'ait fourni un trait historique et dont on n'ait peint les mœurs particulières. J'eus pourtant une peine infinie à trouver un libraire... » (Rétif de la Bretonne)

« Il n'y a pas de livre pour lequel une Clé serait aussi nécessaire que pour L'Année des Dames nationales, car tous les faits qui s'y trouvent mis en scène sont plus ou moins véritables : « Je ne rapporte rien que je ne croie certain, dit Restif à la fin du volume de juin. Je ne ressemble guère à tant d'autres, qui non-seulement ne recherchent pas la vérité, mais la repoussent quand elle cadre mal avec leurs préjugés. » Mais cette Clé, dont nous regrettons l'absence, à chaque page d'un recueil formé par tant de mains différentes, cette Clé-là ne pouvait être faite que par Restif, qui, en recevant de tous côtés les Nouvelles qu'il a utilisées dans son ouvrage, recevait aussi de ses correspondants les notes destinées à l'éclairer sur l'authenticité des événements bizarres, monstrueux, extraordinaires, qui faisaient le sujet de ces Nouvelles. Faute d'une Clé complète et détaillée, nous en avons fait une très-sommaire et très-imparfaite, où l'on aura surtout les explications qui se rapportent à la vie personnelle de Restif, et que la lecture de ses ouvrages nous a fournies, en cherchant à nous restreindre plutôt qu'à nous étendre. On comprendra, du moins, que les écrits de Restif s'expliquent et se complètent l'un par l'autre, car c'est toujours LUI qu'il a pour objectif et qu'il offre sans cesse à ses lecteurs, comme le modèle accompli du Coeur humain. » (Lacroix)

 

"L'Année des Dames Nationales illustre la combinaison d'une impression qui commence et se termine à la maison, mais qui a lieu en partie dans une autre imprimerie. Après avoir débuté l'impression sur sa propre presse et suite à un accord conclu avec l'imprimeur Cordier, Rétif compose les formes dans son local rue de la Bûcherie et les apporte chez Cordier pour les faire imprimer. [...] L'entente a cependant fonctionné pendant plus de trois ans et permis à Rétif d'imprimer près de huit volumes sur les douze de L'Année des Dames Nationales. Cette collaboration semble durer de 1790, date à laquelle Cordier acquiert son imprimerie autogérée, jusqu'en 1793, période après laquelle les mentions de Cordier diminuent sensiblement dans le Journal, avant que Cordier ne vende son imprimerie en 1795. L'impression de L'Année des Dames Nationales se poursuit jusqu'en novembre 1794 sur la presse de Rétif. Ce n'est qu'en 1796 que Rétif parvient à vendre une partie de ses exemplaires au libraire Garnery qui les accepte à condition de changer le titre. L'Année des Dames nationales devient alors Les Provinciales, titre jugé plus accrocheur par Garnery. (Fanny Blanchard, Nicolas-Edme Rétif de La Bretonne imprimeur, juin 2014).

 

Références : Lacroix n°XLII, pp. 344 et suiv. ; Rives-Childs n° XLI, pp.

 

Provenance : exemplaire de la bibliothèque Bertrand Hugonnard-Roche avec son ex libris dans chaque volume.

 

Bel exemplaire de cet ouvrage rare de Rétif de la Bretonne, d'autant plus rare dans une très jolie reliure d'époque.

1791-1794 | L'Année des Dames Nationales, par Rétif de la Bretonne. Superbe ex.

13 500,00 €Prix
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